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Les OUT d’or seront décernés dans sept catégories : enquête-reportage, presse étrangère, documentaire, coup d’éclat éditorial, révélation numérique, coup d’éclat artistique, et donc personnalité de l’année. Comme pour chaque édition, cette dernière est élue par le public, sur le site des OUT d’or à partir du 23 mai 2023.

  • Dans la catégorie « Coup d'éclat artistique »

    L’OUT d’or du coup d’éclat artistique récompense une œuvre ou un·e artiste pour son traitement original et percutant des thématiques LGBTQI+.
    La tournée Nonante-Cinq d'Angèle
    Pop star aux disques de diamant et de platine en France et en Belgique, Angèle prend une dimension internationale avec le Nonante-Cinq tour, la tournée qui accompagne son deuxième album. Un show spectaculaire chorégraphié par Mehdi Kerkouche.
    « Le Paradis », de Zeno Graton
    Pour son premier long-métrage, Zeno Graton filme une passion amoureuse entre deux jeunes hommes dans un centre de détention pour mineurs. Les acteurs Khalil Gharbia et Julien De Saint-Jean portent de façon épatante ce récit sur le désir et la liberté.
    Rétrospective Zanele Muholi à la MEP
    La première rétrospective en France de l’artiste non-binaire sud-africain·e Zanele Muholi nous offre une plongée dans la vie de la communauté noire et queer de son pays, à travers ses photographies remarquables de beauté. Une façon d’inscrire dans l’histoire de l’art des existences multidiscriminées.
    « S'il suffisait qu'on s'aime », de Daphné et Julie Guillot
    À travers l’histoire d’un couple lesbien, Daphné et Julie Guillot chroniquent les années de luttes pour le mariage et la PMA pour toustes. Richement documentée, la BD montre les combats collectifs contre les LGBTQIphobiesa aussi bien qu'un parcours intime vers la construction d'une famille.
    « L'Amour de nous-mêmes », d'Erika Nomeni
    Roman épistolaire, L’amour de nous-même est le récit trop rare du cheminement d’Aloé, une femme noire, grosse, queer et précaire, de son enfance à ses relations amoureuses en passant par son évolution militante.
    « Chair tendre », de Yaël Langmann
    Diffusée sur France TV Slash, la série de Yaël Langmann raconte l’histoire de Sasha, adolescente intersexuée. Interprétés par un casting remarquable, les dix épisodes proposent, avec une mise en scène touchante et un scénario accrocheur, une fiction à la fois instructive et émouvante.
    « Pour un temps sois peu », de Laurène Marx
    Seule-en-scène bouleversant présenté au Théâtre de Belleville et mis en scène par Fanny Sintès, Pour un temps sois peu raconte à la première personne le parcours d’une femme trans. Un texte inoubliable par sa sensibilité et sa radicalité.
  • Dans la catégorie « Coup d'éclat éditorial »

    L’OUT d’or du coup d’éclat éditorial distingue une initiative menée ces douze derniers mois par une rédaction pour traiter des thématiques LGBTQI+ de manière respectueuse.
    Ariane Chemin, “Le Monde”, pour la Une et la série « Les années clandestines »
    Quarante ans après l’abrogation du « délit d’homosexualité », Le Monde raconte dans une série de cinq articles la vie des gays dans la France des années 1960-1970, une époque où les gays étaient traités en parias.
    Sid Benahmed, Marion Boisjot (photos), “L’Yonne républicaine”, pour la une et l’article « Dans l’Yonne, elles sont transgenres et vivent en milieu rural »
    Quatre femmes trans, dont deux sont également intersexes, qui sont nées ou vivent désormais dans l’Yonne, font le récit de leurs parcours, de leurs transitions et de leurs vies trans en milieu rural.
    Romain Donneux, “L’Équipe magazine”, pour sa une et l’article « Halba Diouf, athlète transgenre privée de compétitions : “Je suis une femme, il faut dealer avec ça” »
    L’Équipe magazine a rencontré Halba Diouf, athlète trans privée de championnats nationaux par la Fédération française d’athlétisme, qui l’a retirée de la liste des inscrits. La jeune sprinteuse de 21 ans relate son combat pour continuer d’apparaître en compétition.
    Louis Borel, “Télérama”, pour sa une et l’article « Asexuels, et alors ? Rencontre avec des jeunes qui ne s’en cachent plus »
    Télérama consacre sa une et un dossier à l’asexualité, à travers les regards d’Aline, Raquel et Bastien. Ils ont entre 20 et 30 ans, assument de ne pas éprouver de désir sexuel pour les autres et rebattent les cartes de l’intimité.
    Alexandra Pichard et Cassandre Leray, “Libération”, pour la couverture du procès du meurtre de Vanesa Campos
    Du 10 au 29 janvier, trois ans et demi après l’assassinat de Vanesa Campos, femme trans, migrante et travailleuse du sexe, Libération a suivi le procès de ses présumés agresseurs. À travers cinq productions, dont une interview de Giovanna Rincon, directrice de l’association Acceptess-T, la parole est donnée aux concernées pour mettre en lumière les enjeux de ce procès. Un engagement rare sur ces sujets.
  • Dans la catégorie « Documentaire »

    L’OUT d’or du documentaire récompense une production audiovisuelle ayant exploré l’une des nombreuses thématiques LGBTQI+ au cours de ces douze derniers mois.
    « Minima et les drags », d’Antoine Dabin (France 3 Roussillon)
    De Toulouse à Pogny (Marne) en passant par Paris, Antoine Dabin suit Minima Gesté, l'une des drag queens les plus en vue de la scène parisienne. En un peu moins d'une heure sont évoquées les luttes LGBTQI+ incarnées par le mouvement drag, la portée politique de ce geste artistique et l'acceptation de l'homosexualité. Un témoignage fort.
    « Il était une fois ”120 battements par minute” », de Manuelle Blanc et Serge July (Arte)
    Cinq ans après la sortie du film 120 battements par minutes, de Robin Campillo, Arte lui consacre un épisode de sa série documentaire Un film et son époque. Interviennent le réalisateur, sa productrice, certain·es acteurices du film – qui a reçu le OUT d’or 2017 de la création artistique – et du mouvement Act Up. Iels reviennent sur le tournage du long métrage, et sur les événements qu’il retrace, dans un va-et-vient permanent.
    « Vous vous souviendrez de moi », de Lucile Maria Bouillant (podcast indépendant)
    Lucile Maria Bouillant recueille le récit intime de Bernadette, son ancienne voisine âgée de 87 ans. En quatre épisodes, Bernadette raconte sa rencontre avec Yvonne dans une usine de Saintes au sortir de la guerre, leur échappée pour Paris afin de vivre librement leur histoire d'amour, leur amour à travers les décennies, l'album photo qu'elle voudrait avoir auprès d'elle pour reposer aux côtés de sa compagne, disparue en 2010. Un témoignage rare et poignant.
    « Voyage au Gouinistan », d’Aurélie Cuttat et Christine Gonzalez (RTS/Binge)
    Dans ce podcast, la RTS propose une plongée dans le méconnu pays des gouines, traversant les territoires du coming out, de l’expression de genre, de la sexualité, de la construction d’une famille. Un voyage drôle et saisissant, donnant la parole à de nombreuses lesbiennes, incarné par les deux narratrices, en couple – qui racontent aussi leurs histoires et osent la confrontation avec un proche homophobe. Un voyage qui fait du bien, dans un paysage médiatique où l’on met rarement les lesbiennes en avant.
    « Homos en France », d’Aurélia Perreau et Vincent Dedienne (France 2)
    Dans un documentaire en prime time diffusé à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, France 2 propose une grande fresque sur ce que veut dire être lesbienne, gay ou bisexuel·le en 2023 en France, sans se priver d’un coup d’œil dans le rétro. À travers des témoignages de personnalités et d’anonymes, ce documentaire dresse un bilan mitigé de l’acceptation de l’homosexualité en France, dix ans après l’adoption du mariage pour toutes et tous.
    « Louïz, de l’évolution à la Révolution », de Florian Cioffi et Louïz (Canal +)
    Louïz, artiste réunionnaise, dépeint son histoire de femme trans à la première personne. Aux côtés de sa famille et de ses ami·e·s qui la racontent, Louïz n’oublie pas d’aborder les spécificités d’une transition dans une collectivité d’outre-mer, La Réunion, qui accueille le seul centre LGBTQI+ de tout l’océan Indien.
  • Dans la catégorie « Enquête/Reportage »

    La catégorie de l’enquête et du reportage réunit les sujets les plus marquants parus au cours des derniers mois.
    « Mariage pour tous : Dix ans après, la difficile libération de la parole LGBT+ aux Antilles », de Sélène Agape (“20 Minutes”)
    Dans le cadre d'une série sur les dix ans du mariage pour tous, ce reportage très documenté donne la parole à des associations et à des sociologues ultramarins, territoires souvent dans l'angle mort des médias français. Par Sélène Agape pour 20 Minutes.
    « Marche des fiertés à Amiens : “on est noires et lesbiennes, alors pour nous c’est la double peine” », de Térézinha Dias (“Le Courrier Picard”)
    Ce reportage nous emmène à la rencontre de Gwladys et Drousila, un couple de femmes lesbiennes noires. Elles font part de leurs difficultés à vivre pleinement et en sécurité ces deux identités. Par Térézinha Dias pour Le Courrier Picard.
    « “Hergé n’était pas contre cette idée” : comment Tintin et Haddock sont devenus des icônes gays », de Jérôme Lachasse (bfmtv.com)
    Cette enquête montre comment des illustrateurices fans de Tintin se réapproprient leur héros pour l’emmener dans des aventures plus inclusives. Par Jérôme Lachasse pour BFMTV.com.
    « Voguing : une danse comme outil de résilience », de Naïma Dieunou (Bondy Blog)
    Reportage sur le Bondy Blog auprès de la House of Oricci et de la House of LaDurée. L'article dessine un portrait du voguing à travers le regard de deux danseureuses queers et racisé·e·s, Candy et Pascal. Par Naïma Dieunou.
    « Pourquoi le #Metoolesbien peine-t-il à éclore ? », de Lucie Beaugé (“Libération”)
    Pour Libération, Lucie Beaugé s’est demandé pourquoi le #MeTooLesbien avait tardé à apparaître et évoque, comme pistes, la peur de la lesbophobie ou la difficulté à se percevoir comme victime. (Crédit photo : Rebecca Topakian)
    « Variole du singe : face aux ratés des autorités, la communauté gay prend en main la prévention », de Caroline Coq-Chodorge (Mediapart)
    Alors qu’en juillet 2022, la France étendait difficilement la vaccination contre la variole du singe aux groupes les plus exposés, cette enquête racontait comment des hommes gays faisaient de la prévention sur les réseaux sociaux. Par Caroline Coq-Chodorge dans Mediapart.
  • Dans la catégorie « Personnalité LGBTQI+ de l'année »

    La personnalité LGBTQI+ de l'année est désignée par le vote du public
    Découvrez la liste des nommé·e·s et votez en cliquant ici.
  • Dans la catégorie « Presse étrangère – Prix Xulhaz Mannan »

    La catégorie “presse étrangère” fait le tour du monde pour rassembler des initiatives et des productions journalistiques qui portent une même volonté : un soutien clamé haut et fort à la communauté LGBTQI+ dans leur pays d’origine ou ailleurs. Le prix est baptisé du nom du fondateur du seul média LGBT du Bangladesh, assassiné en 2016.
    The Initium (Singapour) pour « La Vie des seniors LGBT à Wuhan, en Chine »
    Après avoir connu des persécutions durant la Révolution culturelle, les seniors gays chinois peuvent aujourd’hui exprimer leur identité sexuelle plus librement, même si de nombreux interdits sociaux subsistent. Et même si, comme ailleurs, ils constituent une minorité dans la minorité, qui a parfois du mal à trouver sa place dans la communauté queer.
    The Wire (Inde) pour « Love in a Time of Intolerance : How Policy and Social Prejudice Are Holding Back the Romantic Indian », de Sreemanti Sengupta
    Dans la plus grande démocratie du monde, où l’homosexualité a été dépénalisée en 2018, le combat des couples gays ou lesbiens pour la reconnaissance et le mariage pour tous rejoint celui des couples inter-religieux ou inter-castes, dans un contexte d’intolérance accrue après près de dix ans de pouvoir du BJP, le parti de la droite hindoue nationaliste et islamophobe.
    Factor Cuatro (Guatemala) pour « Hombres gay indígenas viven la disidencia desde la espiritualidad maya », de Teresa Son et Emma Gómez
    Au Guatemala, des hommes gays appartenant au peuple indigène des Kʼicheʼ (apparenté aux Mayas) racontent comment l’affirmation de leur identité sexuelle est pour eux l’occasion de renouer avec la spiritualité de leurs ancêtres, et donc avec leur héritage culturel. Au concept de “diversité”, qu’ils jugent trop occidentalo-centré, ils préfèrent celui de “dissidence”. Ils décrivent également comment leurs existences se trouvent à l’intersection d’oppressions racistes et homophobes.
    “San Francisco Chronicle” (États-Unis) pour « “We Only Have One Castro Theatre” : Battle over S.F. Landmark’s Future Is About More Than Just Seats », de J.D. Morris
    Ce reportage s’intéresse au Castro Theatre, un cinéma de San Francisco. Lieu important pour la communauté et ses associations, il fait l’objet d’un plan de rénovation qui pourrait avoir des conséquences sur le quartier, ses habitant·e·s, ses associations et ses habitué·e·s.
    Vice (Royaume-Uni) pour « Britain’s Equalities Watchdog Met Privately With Anti-Trans Groups » et « Staff Are Quitting Britain’s Equality Watchdog the EHRC Due to “Transphobia” », de Ben Hunte
    Au Royaume-Uni, la Commission pour l’Égalité et les Droits Humains (EHRC), qui a pour mission de défendre les droits des citoyen·ne·s, a viré transphobe. Une enquête de Vice World News explique comment la nouvelle présidente de l’organisation met en place, par la force et l’intimidation, sa vision de l’identité de genre, qui pousse la grande majorité de ses employé·e·s vers la sortie.
    ARD (Allemagne) pour « Wie Gott uns schuf », par Katharina Kühn, Hajo Seppelt, Marc Rosenthal et Peter Wozny
    Wie Gott uns schuf  (« Comment Dieu nous a créé·e·s » en français) est un documentaire diffusé par l’ARD, première chaîne de télévision allemande. Prêtres, infirmier·e·s, enseignant·e·s, employé·e·s du diocèse : une centaine de catholiques y témoignent des rapports qu’iels entretiennent avec la religion en tant que personnes queers.
  • Dans la catégorie « Révélation numérique »

    L’OUT d’or de la révélation numérique met en lumière les productions d’influenceur‧euse‧s LGBTQI+ sur les réseaux sociaux.
    Morgan Noam
    Morgan Noam est psychopraticien certifié en sexo et gestalt thérapie, mais également formateur sur les questions de diversités de genres, de relations et de sexualités, et sensitivity reader (personne qui relit des textes et pointe du doigt des définitions erronées et des éléments potentiellement offensants pour les minorités). Sur son compte Insta, suivi par plus de 22 000 personnes, Morgan Noam aborde des questions importantes comme les transidentités, le féminisme et l’antiracisme en partant de son vécu d’homme trans et racisé. Ses contenus sont très pédagogues, souvent drôles malgré la gravité de certains sujets.
    Devenir Papas
    Julien et Silouane sont gays, mariés et en 2021, ils ont accueilli Paul, leur fils né d’une gestation pour autrui (GPA). Sur leur compte Instagram Devenir Papas, les deux hommes documentent depuis deux ans leur parcours, depuis les voyages aux États-Unis pour suivre la grossesse jusqu’aux premiers pas de Paul. Ils partagent leurs moments de doute, de questionnement et de bonheur. En juillet 2022, ils font la une de Remaides, le journal des personnes vivant avec le VIH. L’occasion pour eux de témoigner de la place du virus dans leur couple et dans leur projet de parentalité et de faire passer un message fort : « Une famille homoparentale et sérodifférente, ça existe et c’est normal ! ». (Crédit photo : Nina Zaghian pour Remaides)
    Méta de Choc
    Né en février 2019, Méta de Choc fait partie des podcasts natifs les plus écoutés en France, avec 300 000 écoutes par mois. Sa créatrice, Élisabeth Feytit, est documentariste et podcasteuse indépendante. Ancienne croyante de la spiritualité New Age, passionnée de métacognition (la réflexion sur nos propres pensées), elle a conçu cette plateforme comme un lieu d’échange et d'analyse sur ce qui détermine la qualité de nos modes de pensée. Elle propose une émission hebdomadaire (tous les vendredi à 18 heures) et de courts textes stimulant l’esprit critique appliquée à soi. Pour sa série intitulée « La transidentité : au-delà des apparences », Élisabeth Feytit s’est rendue en Bretagne afin de rencontrer Chayka Hackso. Les épisodes, sous forme de discussion, démontent et déconstruisent les représentations et les idées reçues sur les personnes trans.
    Whereverhugo
    « C’est pas moi, c’est l’Histoire de l’Art qui est kinky », écrit Hugo Spini, alias Whereverhugo dans sa bio. Cet « influenceur art » se sert de son compte Instagram, qui rassemble près de 22 000 followers, pour vulgariser les expos d’un point de vue souvent queer et kinky. Son travail est drôle, bien construit et soulève des questions dans l'air du temps. Parmi ses sujets de prédilections, la lutte contre le sida dans l’art et une récente collaboration avec le Palais de Tokyo sur l’expo Exposé·es, inspirée du livre Ce que le sida m’a fait, d’Élisabeth Lebovici, historienne de l'art, journaliste, critique d'art et militante féministe française.